Irina arrive accompagne d’une très belle femme.
– Hélène je te présente Olga notre première dame épouse du président.
Blonde yeux bleue, très slave.
– Hélène bonsoir, nous parlons anglais ?
– Madame la présidente, avec plaisir.
- Appelez-moi Olga ! J’ai beaucoup aimé votre intervention, je m’occupe aussi des enfants handicapés et votre cause nous est commune.
Je me suis engagé dans la lutte pour l’égalité femmes-hommes, l'accessibilité à la culture la lutte contre l’obésité et les droits de l'enfant. Je mène un de sensibilisation dont l'amélioration du système de nutrition scolaire, et comme vous, la lutte contre la violence domestique.
À l’écart, installé dans des fauteuils, je découvre cette femme de 44 ans maman de deux enfants, une fille née en 2004 et un garçon né en 2013. Elle a étudié l’architecture à la faculté où elle rencontre son futur mari qui fait du droit.
Elle devient scénariste et produit son mari qui chante. Elle est souriante avenante, elle fouille dans son sac pour me sortir des photos de ses enfants.
– Votre sac est superbe Olga !
– Il vous plaît ? C’est surtout pratique c’est fou ce que je mets dedans ! Regardez, prenez.
Son sac est en forme de balluchon type Vuitton, fond rigide aux couleurs de l’Ukraine.
Je soulève le sac qui est lourd.
Elle rit, en ouvre le fond et je découvre un Uzi, le pistolet-mitrailleur israélien.
– Voilà pourquoi il est lourd. Je suis très prudente.
Un peu à l’écart je remarque trois gardes du corps. Oreillette et bosse sous la veste ! L’un d’eux s’approche et lui glisse quelques mots.
– Hélène, je dois saluer Andreï, mais je tiens à te revoir en tête à tête chez moi, notez mon numéro privé.
Échange de numéro, elle se lève et m’embrasse rajoutant « je compte sur vous, vraiment ».
Je rejoins Sergueï au buffet.
– La présidente à l’air de t’apprécier !
– Elle défend les mêmes causes, je ne savais pas que c’était sa chaîne de TV.
Un homme me regarde fixement, j’ai un frisson dans le dos. Pas très grand, blond, des yeux dorés.
Il s’avance vers moi, un verre de vodka à la main son costume d’alpaga, souligne sa silhouette parfaite.
– Chère Madame, puis je vous importuner, je vous ai remarqué en discussion avec Olga Zanski, pardon je me présente prince Malka Lang.
– Effectivement vous m’importunez, sauf si vous m’offrez un verre, une coupe de champagne, je suis française.
De l’anglais il me parle en français, langue qu’il maîtrise à la perfection.
Il demande un Bollinger frappée il obtient un champagne ukrainien Oreanda, dit 7 roses.
– Désolé ! Désirez-vous ce breuvage local ?
– Que nénies Monsieur Lang.
– Un dîner, vous ferez il me pardonner ?
– Pourquoi pas cherchez une officine pouvant nous servir du Bollinger, cher prince, ravie de notre rencontre, j’attends votre appel.
– A votre convenance, votre numéro ?
– Prince ou votre altesse sérénissime ?
– Malka suffira.
Je lui laisse ma carte de journaliste.
Retour à l’hôtel.
– Alain tu as tout suivi !
– Oui, SAS Malka Lang du Lichtenstein est un barbouze de la CIA, drôle de type, véritable prince procédant le château du Gutenberg, qu’il retape depuis plus de vingt ans. Marié à une comtesse autrichienne. Toujours accompagné par son chauffeur un Türk, très dangereux, il assure les basses besognes et en mission toujours avec deux gardes du corps, barbouze de la CIA.
– Que fait-il en Ukraine ?
– Les Ricains veulent dominer le monde et ce pays qui n’est ni dans l’Europe ni dans l’OTAN, ce n’est pas bon et Kiev est historiquement le berceau de l’orthodoxie
– Bon ! Il doit m’inviter à dîner ! Attends Sergueï m’appelle.
– Tu me le passes après !
– Oui Sergueï !
– J’ai le contact avec Marie Louise Ariel elle veut te rencontrer.
– Quand ?
– Demain, j’ai l’adresse.
– OK confirme, je te passe Alain.