La porte s’ouvre, je reçois un seau d’eau glacée sur le corps, je me mets à trembler. Je suis prise de diarrhée, je n’arrive pas à me lever. La chaleur arrive, l’odeur est pestilentielle, j’ai soif, j’ai faim. Ils doivent être deux. L’un crie en arabe, puis le silence. Ils reviennent, me jettent des seaux d’eau pour me nettoyer. On enlève ma cagoule, la pièce est sombre. Je vois mes deux ravisseurs, je reconnais le plus grand, c’est celui dont m’avait parlé Waël.
Il pose devant moi une gamelle dégueulasse avec de la nourriture et s’en va. Un porc ne voudrait pas manger ! À plat ventre je me glisse devant cette auge, je lape une mixture composée de liquide et de ce qui me paraît être du couscous pas cuit.
Le froid arrive, la nuit aussi ! Je compte le temps en fonction de la température. Sixième nuit et toujours des hurlements.
Ma gamelle est remplie tous les deux jours. Malgré l’odeur et le goût je me force à manger. Une fois sur deux je vomis ce que je viens d’avaler. Je me suis fait un coin pour mes besoins, ce qui n’empêche pas le ou les seaux d’eau froide.
Bruits de clé, quelqu’un entre, dépose une chaise. Après maints efforts j’arrive à m’asseoir, soulagement ! Le froid, la nuit, je somnole sur la chaise. Toujours ces cris de torture.
Ce matin, celui qui doit être un de mes gardiens entre avec un large sourire. Il me soulève, me pose ventre sur le dossier de la chaise, pose une main puissante sur ma nuque et d’un coup me sodomise. Il rit et repart. Il s’est répandu en moi, son foutre coule le long de mes jambes, je fonds en larmes.
Le lendemain c’est un autre qui me viole. Je fais semblant de jouir. Il paraît surpris ! Il revient en m’apportant une gamelle avec de la viande et des légumes. Je lui fais comprendre qu’il peut me détacher, je prends une gifle. À quatre pattes je mange.
Deux jours où je ne vois personne.
Une nuit, bruit de clés, ils sont trois. L’un coupe mes Serflex, j’ai un couteau sous la gorge, il me force à leur faire des fellations, puis chacun leur tour me violent ; le bouquet final est une double pénétration pendant que le troisième se répand dans ma bouche.
Ils rattachent mes pieds, mes mains cette fois sont attachées devant. J’ai fait semblant de jouir à chaque coup de boutoir. Je sens qu’ils m’ont déchiré l’anus.
J’ai reconnu un deuxième homme, ce qui confirme que ceux qui m’ont enlevée sont du Hezbollah de Araarh. Ce sont sûrement eux qui ont assassiné Waël et son cousin, ils ont compris que le dépôt et leurs armes n’ont pas brûlés par hasard.
Les mains attachées devant m’apportent un confort, je peux porter la nourriture à ma bouche. Je commence à ronger le plastique avec mes incisives. Ce doit être le quinzième jour. Je ne sais plus !