Les hommes sont cons. Naïfs ! Je vous raconte : nous avons un chien, un labrador, il ne le promène jamais, l’animal est libre dans la propriété. Il rentre, sort à sa guise, après dîner il ne ressort plus, il dort dans la cuisine. Voilà que depuis un mois, mon mari, après une émission de télévision ou autre chose, enfin, plutôt vers vingt-deux heures trente, se met à promener le chien. Ma curiosité aidant, je l’observe. Et là, un rituel ! Il ouvre le coffre de sa Bentley, saisit quelque chose, part se promener, revient au bout de vingt, trente minutes, remet à nouveau ce je-ne-sais-quoi dans le coffre. Une nuit où il dormait, je suis allée fouiller et j’ai découvert un téléphone. Je ne vous dis pas les SMS salaces que j’ai pu lire. — Ségolène ! Qu’attendez-vous de moi ? Que je prouve son adultère ? — Plus que ça ! Après tout, il veut sa pouffe ? Il la garde. Pour moi ? C’est de tout lui faire vendre et partager à 118 l’amiable, en accord avec lui et mes enfants. Le seul moyen que j’ai, c’est le chantage : 1 : Fiscalement je le tiens, mais je vais perdre pas mal. 2 : Les prendre sur le fait de dérives sexuelles. C’est là que vous pouvez m’aider. — Oh, temporisons ! Une enquête, oui ! Le reste… — Non, non, une enquête, c’est le terme. Je sais, je crois savoir, après lecture des SMS, qu’elle est bisexuelle, libertine, à son âge ! Elle soumet mon mari à des pratiques sado-masos. Elle lui a posé un ultimatum, s’il veut rester avec elle, il a des épreuves à passer au Cap d’Agde fin juin. C’est là que je veux un reportage complet. Ensuite ils iront vivre en Thaïlande tous les deux bien entendu, après le divorce.